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homp Marlene Pohle Moine

Nos sacuden a diario las noticias de guerras incomprensibles, de odios entre pueblos o de sangrientos usurpadores. Estas cosas nos hacen pensar una vez más que algo está fallando con la humanidad. Como contra ataque a estas desgracias siempre fueron y siguen siendo útiles la caricatura y el cartoon con su crítica audaz y su humor sin rodeos.

La creatividad no es lo que nos está fallando, pero sí los que cierran las puertas al libre desenvolvimiento de esta creatividad. Nos fallan por ejemplo los promotores de varios de los más importantes salones de humor y caricatura, los intendentes que se van y los intendentes que vienen sin demostrar el interés del anterior, los empresarios que en nombre de la crisis deciden no invertir más lo relativamente poco que representa para ellos sustentar una exposición y un par de premios o un buen catálogo. Ni hablemos del interés también en declive de los medios de prensa en casi todas partes del mundo.

Así es como estamos. La creatividad sigue en pie, a los dibujantes mayores les siguen nuevas generaciones ansiosas de demostrar su capacidad humorística y crítica.., motivos para las bofetadas contra los sistemas sigue habiendo con creces. Pero nos ajustan el torniquete en aras del ahorro “para este tipo de cosas” y con mucha tristeza nos damos cuenta que de esta forma nos cierran las puertas a la libertad de los reencuentros, al placer de recibir un premio, a la alegría de un intercambio de opiniones entre colegas, a la posibilidad de palpar directamente lo que se dibuja aquí y allá.

Si seguimos así no nos quedará más que realizar concursos por Internet, donde no nos vemos las caras ni podemos protestar o preguntar por qué a tal o cual miembro del jurado le pareció bueno tal cartoon; donde finalmente sólo nos encontraremos con gente disgustada porque el premio quizás no estuvo bien otorgado o porque alguien encontró una idea similar y entonces se nos dirá que fomentamos el plagio…

Todo esto sería un triste futuro para el mundo del humor gráfico, pero no pierdo las esperanzas de que las cosas cambien y de que se puedan volver a abrir las puertas de muchos Salones y concursos bien establecidos o para los nuevos por venir.


Marlene Pohle

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Daily we are shaken by news about incomprehensible wars, hates between nations or bloody usurpers. Those facts make us to consider, once more, that there´s something amiss with humanity. As a counter-attack on these misfortunes we can say that caricatures and cartoons have been always useful with their risky criticism and their bluntly humour.

Creativity is not what we are lacking, but those who close the doors to the free development of this creativity. For example, the promoters of some of the most important Cartoon Festivals leave us in the lurch, and also the mayors who are leaving and the mayors who come without showing any interest in Cartooning; so the entrepreneurs who on behalf of crisis decide not to invest relatively little else for the support of an exhibition and some prizes or a good catalogue. Not to mention the decline of interest also in the media almost everywhere in the world.

That´s how we are. Creativity is still standing, older artists are followed by new generations eager to show their humorous and critical ability.., reasons for slapping against systems remain fully. But they adjust us the tourniquet for the sake of saving money “for this sort of things” and we realize with much sadness that in this way they close us the doors to freedom of encounters, to the pleasure or receiving a prize, to the joy of an exchange of opinion between colleagues, to the ability to feel directly what is drawn here and there.

If we continue like this we will have no more than run contests on the Internet, where we do not see each other nor we can complain or ask why this or that member of the jury found good such cartoon; where finally we will find displeased people because the award was perhaps not well granted or because someone found a similar idea and then they will say that we encourage plagiarism…

All this would be a sad future for the world of humour, but I´m hopeful that things will change and that one can re-open the doors of many well-established salons or for new contests for coming.

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Notre quotidien est constamment parasité par les nouvelles concernant des guerres incompréhensibles, des haines insondables entre les peuples ou les méfaits de sanguinaires usurpateurs. Tout cela nous conduit à penser que quelque chose ne tourne toujours pas rond chez l’Homme. Cependant et heureusement, il reste contre toutes ces disgrâces l’arme de la caricature et du cartoon, leur force critique et l’humour qui va avec.
Ce n’est pas notre niveau de potentiel créatif qui limite l’expression de l’art du dessin de presse, mais ceux qui, du dehors, l’empêchent de s’exprimer en toute liberté. Ce sont notamment les promoteurs de tel salon d’humour et de caricature parmi les plus importants qui lui retirent leur soutien, ou des décideurs qui s’en vont et leurs remplaçants qui effacent d’un trait tout ce qui avait été fait auparavant, ou des entrepreneurs qui, prétextant la crise, décident de ne plus investir le peu que représenterait pour eux le soutien financier d’une exposition, la valeur de quelques premiers et seconds prix ou l’impression d’un bon catalogue. Sans parler du manque d’intérêt flagrant de la presse elle-même vis-à-vis du dessin et ce un peu partout, surtout dans notre monde occidental où l’on proclame à tous vents la « liberté d’expression ».
Et voilà où nous en sommes. On suit cahin-caha notre chemin de croix et aux dessinateurs d’hier et d’aujourd’hui succèdent les nouvelles générations anxieuses de démontrer leurs qualités d’humoristes critiques, toutes prêtes à gifler et griffer à tout va la face hideuse d’un système qui ne sait que générer crise après crise… Alors, qu’est-ce qu’il arrive ? On cherche à nous asphyxier en prétextant, par exemple, le manque d’argent « pour ce genre de choses » et c’est profondément peinés que nous nous rendons compte que c’est de cette façon-là que l’on nous prive de la liberté de nous rencontrer entre nous, du plaisir de recevoir un prix évidemment plus que mérité, de la joie d’échanger les opinions les plus disparates entre collègues, de la possibilité de toucher des yeux ce qui se fait ici et là de par le vaste monde du dessin.
Si cela continue ainsi, il ne nous restera plus que la possibilité d’organiser des concours par Internet, chacun enfermé dans son coin, privés du face à face nécessaire au débat des choix éventuellement discutables de tel ou tel membre du jury ; et alors nous nous fâcherons les uns contre les autres parce qu’un des prix n’est pas allé à celui ou celle qui le méritait ou parce qu’on s’aperçoit trop tard que tel dessin primé ressemble « un peu trop » à un autre dessin fait quelque part ailleurs il y a bien longtemps par quelqu’un qui, éventuellement, n’a jamais entendu parler de l’œuvre de l’autre. Et alors l’accusation du « plagiat » qu’on n’a pas détecté fuse aussitôt comme une flèche empoisonnée qui tue tout le monde au passage. Sauf celui ou celle qui l’a bêtement décochée…
Tout cela n’augure rien de bon pour l’avenir du petit monde de l’humour graphique, mais je ne perds pas l’espoir que les choses finissent par s’arranger, même si ce n’est qu’un peu, afin que s’ouvrent à nouveau les portes des nombreux salons et concours aujourd’hui en perdition.


Marlène Pohle, vice-président général n° 1
Traduction de Carlos Brito, vice-président général n° 2

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